Violon.

Demoral : La psychette ?

La psychette : Tu vas si mal que ça ?

Demoral : Je pense ne plus pouvoir éviter l’internement.

La Psychette : J’arrive.

J’improvise un semblant de ménage et, sait-on jamais, prends une douche et me brosse les dents.

Demoral : Ha Docteur,

La psychette : Ne me cherche pas sur la flatterie, ça ne marche pas. Dis moi ce qu’il se passe.

Demoral : Ben justement, rien.

La psychette : Et tu voudrais quoi ?

Demoral : Ne me provoquez pas.

La psychette : dis

Demoral : Una Pipa, ça existe dans le Larousse corse ?

La psychette : Bien. Raconte moi ta plus belle nuit d’amour.

Demoral : 2002, Golfe Ambracique. Au retour de la promenade autour du château local quand la pute du Boss m’a sauté dessus. Un viol caractérisé avec orgasme sans intention de le donner, vous vous souvenez ?

La psychette : Au présent, raconte au présent. Revis l’Episode.

Demoral : Vous êtes sûre ?

Demoral : Ha, c’est toi ?

La pute : à qui t’attendais tu ?

Demoral : à la pute

La pute : Ben c’est moi, la Pute du Boss.

Demoral : Ha merde, je croyais que c’était la cuisinière.

Nous sommes, du moins je suis, endormi sur le bain de soleil sous la lune, sur le fly. Sa présence m’a réveillé. Je me suis juste un peu trompé d’identité. Dans le doute j’ose une main promeneuse sous la nuisette. Elle ne cache rien. En tous cas pas de dentelles superflues, ni de peur du loup. Je switch On my Joy Stick.

La psychette : On va peut être s’arrêter là. La prochaine scéance se fera à mon cabinet.

Demoral : Ma profession me dit que non. Une interdiction tacite que je me suis faite de ne rien …

La psychette : De ne rien quoi ?

Demoral : De ne rien m’interdire, suivez moi bien :

Demoral : Si j’ai obtenu des diplômes de navigation britaniques, je navigue toujours sans contrat. Aussi n’ayant pas encore à me plier aux codes débilisants de la corporation des marins français, je décide de goûter l’instant.

La psychette : Je te fais une facture à quel nom cette fois ?

Demoral : Mon premier et unique capitaine m’a appris  « Je veux bien mourir en mer, mais pas de faim ni de soif.

La psychette : Et alors ?

Demoral : J’ai faim, j’ai soif et j’ai froid.

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