La psychette : Mon p’tit marinou, reprenons des études sérieuses.
Demoral : Pourquoi, jusque-là on faisait quoi ?
La psychette : Chez toi c’est quand même un peu léger.
Demoral : Ha bon ?!?
La psychette : De quoi souhaites tu m’entretenir ?
Demoral : Ben j’me fais chier
La psychette : Et qu’aimerais tu faire ?
Demoral :! Qu’aimerais-je donc qu’on me fasse est plutôt la question.
La psychette : …
Demoral : On enchaîne sur quoi, la mort ou sur l’amour ?
La psychette : Demoral, il faut que je te parle.
Angoisse instantanée, fulgurante.
La psychette : Nous avons réuni le conseil de l’ordre des psychettes.
Eclair glaçant de l’hypophyse à l’extrémité de la verge.
Entre les oreilles une brûlure.
Estomac porté disparu.
« Tu comprends, voici quand même six mois que tu vas bien.
Ce n’est pas normal.
Dans ton contrat, tu dois être mal, voir désespéré, au moins six mois dans l’année.
Discute pas c’est comme ça. »
Demoral : Je peux tout vous raconter si vous voulez, j’avoue tout
La psychette : Tu veux confesser quoi, au juste ?
Demoral : Comment, sans faire exprès, j’ai un peu tapé dans la caisse du bord.
La psychette : Ma é stupidu, tout le monde s’en moque de tes histoires de « yacht » et de « prostituées ».
Demoral : Ho ?!?
La psychette : Il faut absolument et urgemment que tu règles ton souci avec ta mère.
Demoral : Ha la pute Borgne !!!
La psychette : Tu vois.
Demoral : Quoi ?
La psychette : Comment ça quoi ? Parle moi d’elle imbécile !
Demoral : Elle va très bien, merci pour elle. On rigole bien quand je lui raconte mes aventures. Surtout qu’en ce moment, je suis content, j’avance bien dans la rédaction de son oraison funèbre.
La psychette : Prends ton agenda, on va intensifier la thérapie.