- La psychette : Alors mon p’tit marinou, je t’ai finalement arrêté ?
- Demoral : Oui, enfin, je ne voyais pas les choses tout à fait comme ça.
- Et que voulais tu qu’il t’arrive d’autre ?
- A la base, c’est moi qui aurais voulu vous attraper, et pas dans un hôtel subventionné par la sécurité sociale encore moins dans un lit une place dont il faudra m’expliquer pourquoi ils sont équipés de barrières aux pieds si ce n’est pour faire chier les grands.
- Et voilà, tu t’emballes et tu retombes dans tes vieux travers. Explique moi ce qui t’amène ici.
- La colère.
- Quelle colère ?
- Contre la médecine pour commencer.
- Ne serait tu pas un peu ingrat, regarde tout ce que nous faisons pour toi ?
- Ha oui, à l’automne vous me psychosomatisez une maladie du cerveau en prescrivant de m’enfourner la tronche à Noel dans une IRM pour me diagnostiquer à la rentrée que j’ai la cloison nasale déformée, un cervelet chatoyant mais que si j’ai soif en permanence, ben je n’ai qu’à boire moins d’eau.
- Et tu aurais préféré que nous te trouvions une tumeur ?
- Ben presque, oui. Au moins ma maladie aurait eu un nom et un traitement. Là, ça fait vingt cinq ans que je me bats contre la folie, que j’absorbe vos cachetons empiriques pour m’entendre dire que je suis normal et faut-il que je le répète en tant qu’alcoolique « que je boive moins d’eau ». C’est le patron du PMU qui a beaucoup rigolé en entendant cette sentence.
- Et donc tu t’es remis à boire et tu te retrouves à nouveau en sevrage.
- Rien à voir comme d’habitude.
- Ha, c’est bien si tu es resté sobre.
- Oui, on peut dire que trois litres de bière par jours, ça reste raisonnable, par contre …
- Pardon ?!?
- Ben quoi ?
- Rien, continue, nous y reviendrons.
- Par contre, donc, l’association qui m’a redonné goût à la vie expulsée de ses locaux, ça, c’est pas passé.
- …
- Même ça vous avez oublié ?
- Mais non, mais non continue.
- La plus vieille association culturelle d’Antibes, Antiboulenc, ça veut dire antibois en provençal. Une bibliothèque de vingt mille livres et des ateliers pour les travaux manuels virée, SDF malgré les efforts fabuleux de sa présidente auprès de la Mairie.
- Vous trouverez d’autres lieux.
- La présidente a découvert que les secrétaires municipales bloquaient les courriers. Se réservant entre elles et pour leurs amis « vrais artistes » les locaux disponibles pour leur retraite.
- Mais que peux tu y faire?
- Rien, précisément rien. Le système entier est vérolé.
- Alors pourquoi venir te retirer ici ?
- C’est-à-dire que je me suis imaginé que ces salopes devaient bien sortir le samedi soir dans les endroits branchés histoire de se faire asticoter la libido par leurs hommes de pouvoir et d’argent.
- Ho mon Dieu !
- Effectivement, mais ça va, ma cloison nasale est redressée et la policière qui s’est occupée de moi pendant que je pissais le sang en recomptant mes dents, mes côtes et mes points de dignité était vraiment charmante.
- C’est malin, regardes où tu te retrouves maintenant. Tu penses vraiment avoir fait avancer les choses ?
- Certes non, mais je suis conforté dans mes intuitions. Rien n’a changé depuis que l’humain est animal. La femelle recherche la protection du mâle dominant et ce, je vous l’accorde, n’est plus de nos jours qu’une histoire de genre.
- Je ne comprends pas explique mieux.
- J’ai étudié les sciences, me suis initié aux arts, peux tenir des discutions sur à peu près tous les sujets sauf peut être administratifs. Or si du temps où j’étais capitaine les conquêtes s’y pressaient, depuis que je ne suis plus rien socialement, avec le même discours, mon lit reste désespérément vide. Les femmes cherchent soit un protecteur soit un petit animal à domestiquer soit les deux.
- Ton séjour ici va te faire du bien.
- J’ai pris l’habitude de me le faire seul.

Cherche metteuse en page désespérément.
🖤
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T’es pénible avec ton histoire de flotte … Tu ne fais que jouer a t’exercer a la mémoire sélective histoire d’oublier ou faire oublier la base que le corps médical et le bon sens n’a de cesse de te répéter depuis une bonne 10aine d’années, soit, l’incompatibilité de l’alcool avec ton traitement…
L’alcool annihile une bonne partie des effets de ton putain de régulateur d’humeur, et comme pour tout le monde, bi polaire ou pas, accentue la dépression et la déshydratation ….
ptain, c’est comme si un diabétique a qui le doc dirait d’arrêter le sucre dans le cafe, s’executerait mais en triplant la dose de sucre de ses yaourts … débile a souhait.
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