L’hypomanie chez les honnêtes bipolaires est l’état qui précède la phase haute. Il se caractérise par une hyper activité, un flot de parole incessant même pour les taciturnes et activité sexuelle débordante. Je suis en plein dedans. J’aurais dû en parler à ma psy, j’ai préféré me confier au patron de mon PMU. Galinette qui a tout écouté m’a dit :
« T’inquiètes pas garçon, nous aussi on a des chevaux qui font trop le ménage dans leur écurie ».
Dans cette période je suis un vrai scanner à conneries. Avec l’expérience j’ai appris à me maîtriser. Au lieu de faire les bêtises, je les écris en mode je bave et je prétends qu’il pleut. Cérébralement c’est beaucoup plus gratifiant et ça m’attire toutes proportions gardées moins d’ennuis.
Si au début de ma carrière de psychopathe je me prenais facilement pour Jésus, je me contente aujourd’hui de croire que je suis un génie de la littérature. Mais si d’aventure cela m’arrive à la suite de mes chiures de mouches d’écritures, j’écoute un vieux Brassens, un bon Desproges ou lis un chapitre de Bukowski et je suis tout de suite calmé.
Et puis il y a les amies. Ca recadre bien les amies :
« mouais c’est mignon ce que tu écris par contre je comprends rien car tu mets pas les ponctuations. En plus j’aime pas toujours ton langage. »
A l’inverse la phase basse que l’on appelle communément dépression parce qu’il n’y a pas d’autre mot est vachement moins rigolote à vivre ou plutôt devrais je dire à mourir tant en ces périodes je suis un vrai scanner à suppression de moi-même. Quand j’écris c’est tout pourri, je ne trouve plus les rimes et de toutes façons ça servirait à quoi puisque personne ne m’aime. Mais là aussi j’ai l’antidote. J’écoute un pauvre Obispo, un vilain Laurent Gerra ou lis à peine quelques lignes de Musso pour me retrouver rassuré.
Et puis il y a les amies. Ca remonte bien les amies :
« T’en fais pas c’est toujours aussi mignon ce que tu écris. Malgré ta tronche en points de suspension tu m’as trouvé les virgules et j’adore comment tu manies la langue. »
Mais alors, entre deux phases tout va bien me diriez vous . Ne dîtes pas ça malheureuses, ils pourraient me remettre au boulot. Que nenni, quand je suis « normal », c’est les angoisses qui débarquent. C’est bien simple, à part de la mort j’ai peur de tout. Là aussi j’ai la solution mais je peux pas trop en parler parce que c’est pas encore tout à fait légal et ma môman me lit.
Et puis il y a les amies. Dans ces moments ça sert vraiment à rien les amies.
Le silence éternel de ces pétasses infinies m’effraie.

Tout pareil. Mis à part la drogue. Enfin, si : si le beurre salé, ça compte (et pas pour du beurre justement).
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☺
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Au secours Mo tel est chez toi tonton dam…?Envoyé depuis mon appareil Galaxy
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Je ne le vois pas. J’ai essayé d’appeler ça ne sonne pas. Tu as regardé dans la voiture?
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