Villefranche sur Mer
13.07.1990
Lever 4h
Départ 5h30, à la sortie du port la mer est calme. Nous filons à près de vingt cinq nœuds. Après Impéria la mer se creuse. Nous décidons de rester près des côtes pour ne pas prendre de risque mais à 7h30, après le « capo di Mele » il faut de nouveau faire demi tour nous ne dépassons plus les 10 nœuds. La mer se creuse et le vent se relève. Une épaisse fumée s’élève des collines.
Retour sur la France. Nous sommes maintenant bien ancrés à Villefranche sur Mer où nous allons passer la nuit. Je ne sais pas encore la suite des événements. Le Boss parle de partir en Corse et de me laisser seul trois ou quatre jours pendant qu’il rentre travailler. Ca m’embête un peu. J’en prendrais jusque fin Août. Le tout sans revoir la famille. Je n’ai plus beaucoup d’argent et peu d’affaires.
J’ai maintenant confiance en mes manœuvres. J’y prends plaisir et j’ai envie de piloter et de montrer mes progrès à tout le monde.
Il faut faire du fuel avant de partir. Ce qui fait qu’on ne partira pas avant 8h pour une arrivée à midi minimum. J’en ai marre, il ne se rend pas compte qu’il me fait un programme d’enfer.
Apostille.
Si je ne rentre pas avant fin Aout je ne saurai pas ce qu’elle pense de ma lettre. Elle ne pourra pas me répondre, c’est mauvais pour la suite des événements.

Oui ça ne doit pas être facile de gérer un métier comme celui-là et la vie de famille. C’est fascinant dans un sens!
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Pas de vie de famille, c’est bien connu, une femme dans chaque port
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C’est ce qu’on dit…
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